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mercredi 15 juin 2016

Swimrun de Vassivière


Après un bloc de vitesse de quelques semaines, dans l'optique de la prépa KONA, où le plaisir n'était pas au RDV systématiquement je comptais bien, sur ce mois de juin, et le swimrun de Vassivière, pour en prendre un maximum... de plaisir ;)

Et bien force est de constater que la frustration est la hauteur de l'attendue réjouissance. A nouveau (jamais deux sans trois) avec mon pote Johan nous sortons de cette course énervés, frustrés, limite incrédules. Après des soucis physiques à l'Engadin pour Yo, des problèmes de mollets au Troll Enez Morbihan pour moi c'est cette fois-ci une perte de temps dans l'eau trop importante et donc supposition ??) des soucis musculaires à l'ischio pour moi (refroidissement prononcé dans l'eau pour ma part) qui ont eu raison de notre volonté d'aller plus loin dans la course ... M'enfin  ... nous sommes toute de même 2ème (c'est bizarre, hein  ?? :))) mais du format M.

En effet, particularité de la course de Vassivière. Il s'agit d'une boucle de ± 17km à pied et 2,7km dans l'eau qu'il faut parcourir une fois pour le M et 2 fois pour le L. Et lors de l'inscription il n'est pas nécessaire de spécifier sur quel format nous partons. Tout se décide à la fin de la 1ère boucle, et ce fût bien heureux pour nous finalement. La course part tranquillement. Deux binômes sont devant nous sur ce premier 5200m pédestre. A priori ils sont sur le court donc tout va bien. Contrairement aux 2 précédentes courses nous avions décidé de maîtriser notre départ et là en 4' - 4'10 au km nous sommes à la cible. Ceci dit avec la néoprène, même spécifique de la discipline, et même si le parcours est ombragé (et oui il y a du soleil !!) la sensation de chaleur est bien présente. Sincèrement je prends bien 15 à 20 bpm de plus dans cette configuration. Pourtant au fait de l'importance des transitions je foire carrément la 1ère mise à l'eau en cafouillant, dans l'ordre, avec mon bonnet, mes lunettes et mes plaquettes. Mais quel boulet ... :))





Yo m'attend patiemment et une fois partie, ça dépote !!!! Pendant 100 ou 150m j'ai du mal à suivre et me dis que, en plus de la course à pied où avec Johan je ne suis pas à la fête, je vais dérouiller en natation et donc être au taquet tout le temps.
 Malheureusement mon Yo s'éteint petit à petit. Après 200m je suis obligé de l'attendre. Sur le coup je ne m'inquiète pas trop : départ trop rapide, asphyxie, ça va aller mieux sur la seconde portion de natation. Nous reprenons tout de même un binôme et entamons la seconde course à pied, plutôt courte, avec bonnet sur la tête donc, pour à nouveau partir sur une belle portion de 700m dans l'eau.
 Et là je comprends que, dans l'eau, ça ne va pas bien du tout pour Johan. Nous n'avançons vraiment pas, il n'est clairement pas à son niveau (même en récup à la piscine il va plus vite) et des binômes nous dépassent. Comme à l'Engadin je décide d'effectuer quelques poussettes par les pieds, tout en restant vigilant sur mon épaule fragilisée (c'est d'ailleurs pour la ménager que nous n'avons pas choisi l'option "tractage corde" comme au Troll) mais le temps est long, très long. Et puis nous sommes des compétiteurs, nous sommes là pour la gagne et voir tout ce monde nous passer m'agace réellement.

Johan le sens très bien à la sortie de l'eau, j'en ai déjà marre, le moral en a pris un coup et je n'ai déjà plus d'envie :((( Sensible assez tôt dans la course, comme un fait exprès, une pointe à l'ischio se fait de plus en plus sentir. Je pense sincèrement que cela peut aller jusqu'à la fin des 2 tours mais quand Johan pète un verre de ses lunettes là c'est plus possible :))) Johan prend mes lunettes, je ferai 2 ou 3 portions nata tête hors de l'eau sans souci. Seulement comme la tête n'y est plus pour nous 2 et que de mon côté l'ischio me fait réellement boiter nous décidons, sur la dernière cap, de foutre le clignotant à droite - côté M donc - et ne pas accentuer problèmes physiques et mentaux ;)




  Et je pense que nous avons bien fait car avec un départ à 15h, en début de soirée, même les premiers arrivants du L semblaient avoir très froid, les suivants sont frigorifiés !
Pourtant l'eau ne semblait pas très froide (20°C) mais on y passait beaucoup de temps finalement. En tous cas plus que sur les autres swimrun que nous avons fait avec des portions de course à pied, hormis la 1ère, ne permettant pas de remonter en T°.

 Bon voilà encore un semblant d'échec sur swimrun ! Ceci dit à froid, ce type de course est tellement spécifique que si l'entraînement n'est pas orienté à 100% sur cette spécificité il est difficile d'espérer beaucoup mieux. Outre le fait de jongler entre natation et course à pied, de gérer le froid et le chaud, de savoir quels matériels emmener etc ...  il faut aussi ne faire qu'UN dans ce binôme et c'est bien là un des plus bel attrait de cette discipline :))